Et comment les vaincre !
Il convient avant tout de faire la distinction entre un bon stress motivant qui nous permet de faire face à des situations délicates ou intenses, comme courir un marathon ou réussir son entretien d’embauche, et celui qui, au contraire, nous afflige au point de nous paralyser et de nous mener tout droit au fameux burn-out.
Il faut savoir que face à un facteur ‘stress’, l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien est alors activé produisant les hormones de stress (cortisol et catécholamines); ce qui vous incite à choisir entre deux réactions : vous battre ou vous enfuir. Votre système immunitaire se met également en marche afin de se préparer à l’éventualité d’une blessure. Ces réponses biologiques nous aident à affronter des situations dangereuses avec une grande réactivité.
Si, toutefois, ces réponses sont trop fréquentes avec une intensité trop forte à gérer (selon les limites de chacun) sans bénéficier de périodes de récupération réelle, il en résulte les conséquences physiologiques lourdes suivantes : fatigue qui peut être chronique, mal de dos, le corps se sentant tiraillé. Ainsi, au lieu de vous sentir positivement stimulé, vous avez bien au contraire la sensation d’avoir atteint vos limites, d’être totalement submergé par vos émotions négatives.
Le stress se définit donc par la réponse de votre corps aux pressions du quotidien ou d’une situation spécifique.
Il n’est donc pas surprenant qu’un stress dit chronique déclenche psychologiquement un malaise profond. Des événements graves perçus comme intenses provoquent généralement des symptomes dépressifs, plus ou moins sévères selon les personnes, pouvant aller jusqu’à l’auto-mutilation.
Les facteurs de stress sont propres à chacun et vécus différemment selon les limites physiologiques et psychologiques de chaque personne ainsi que la fréquence de ces chocs. La santé générale, les conditions de travail, les moyens financiers, le rôle dans la famille, un divorce, un décès, la perte de sa maison, de son animal sont évidemment des causes de stress réelles. De manière peut-être plus surprenante, la maternité, un déménagement choisi peuvent également déclencher un stress perçu comme négatif en dépit de la valeur positive liée généralement à ce type d’événements.
Alors, comment gérer ce stress galopant, voire le vaincre ?
Prenez conscience de la cause réelle du stress en question si ce dernier vous handicape. N’ignorez pas les troubles physiques que vous ressentez qui sont généralement d’excellents indicateurs de votre fatigue et de vos limites psychiques. Faites un tri parmi les causes du stress engendré : celles qui pourront être résolues dans un temps imparti et celles qui sont hors de votre contrôle. Sur celles que vous pouvez gérer, dressez un bilan et des solutions par étapes. En reprenant peu à peu le contrôle, vous vous sentirez plus à-même de les affronter et de plus, avec plus d’efficacité.
Faites un constat de votre mode de vie. Avez-vous tendance à tout assumer seul ? Pourriez-vous déléguer certaines tâches ou vous reposer sur une autre personne de confiance ? Pensez à établir une liste de priorités afin de de ne pas vous laisser déborder. Ne tentez pas de tout résoudre en une fois.
Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent. Ce soutien peut se traduire par des conseils, une aide pratique ou simplement une écoute fort utile. Vous pouvez devenir membre d’un club, suivre une formation, développer votre réseau non professionnel, etc.
Faites du sport. Comme je l’ai expliqué dans un précédent article sur l’estime de soi, écrit en anglais, pratiquer une activité physique augmente la sérotonine, une hormone dédiée au bien-être et à la gratification. Outre les salles de sport, une simple marche en plein air ou en pleine nature vous apporte un vrai souffle positif, allégant le stress ressenti. C’est le fameux bol d’oxygène.
Ecoutez votre corps. N’hésitez pas à dire stop et vous détendre lorsque nécessaire. Il est indispensable de créer un vrai équilibre entre vos obligations envers autrui et celles que vous vous devez envers vous-même. Il est inutile de dépasser vos limites, vous rendre ainsi malade et donc dans l’incapacité de répondre à vos devoirs, engendrant ainsi un stress d’autant plus important…
Ayez un sommeil réparateur. Pour vous mettre dans un état d’esprit propice à un sommeil de qualité, établissez une “To do” liste pour le lendemain avant de vous coucher afin de ne pas y réfléchir au cours de la nuit. Evitez les écrans lumineux des tablettes ou portables et conditionnez votre esprit à penser positivement, voire rêver.
Ne soyez pas dur envers vous-même ! Ceci est un point crucial. Cessez de vous fustiger et d’en attendre trop de vous en un temps record, ce qui est très souvent irréalisable. Vous n’êtes pas un super héros et vous avez tous les droits du monde d’être épuisé ou d’avoir moralement le besoin d’appuyer sur la touche pause…